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SOINS PALLIATIFS, SI J'AVAIS SU...

C’est un voyage dont on veut croire qu’il ne sera pas le dernier. A Strasbourg, clinique de la Toussaint, Anne, Denise, Noëlle, Alain, M. Iurlaro et M. Zimmer, sont en soins palliatifs. En hôpital de jour certes. Mais atteints d’un cancer incurable. Ils sont plus près de leur fin de vie que du début, et ils le savent. Cette réalité les angoisse, assombrit leur avenir, et les isole du monde des biens portants. Ce séjour organisé par et avec l’équipe médicale leur permet l’espace d’une semaine d’oublier la maladie, de se sentir moins seul, d’aller de l’avant, d’introduire du mouvement, de nouer des amitiés, de continuer à avoir des projets. En leur offrant des vacances dans un petit village d’Alsace, l’équipe du Dr Véronique Vignon envoie un message puissant : donner, depuis l’hôpital, un espace de vie malgré la souffrance. S’imagine-t-on rire en soins palliatifs ? Cette série témoigne de cette initiative pour déstigmatiser les soins palliatifs et ceux qui les vivent. J’aimerais qu’elle nous aide à en avoir moins peur afin que nos propres angoisses n’isolent pas encore davantage les malades. « Ils n’imaginent pas qu’on puisse continuer à vivre, me confiait Alain. Si j’avais su ce que c’était, les soins palliatifs, je serais venu avant. » A Strasbourg, la fin de vie s’écrit au présent.

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